lundi 3 mai 2010

RIEN rien n'a changé !

Courant dans Marseile, ayant trés peu de temps, je me suis précipité dans une  sympathique librairie "L'écailler" étendue là au pied de l'église Saint Vincent de Paul, les pages de la devanture attirent le châlant.
Elle est a deux pas de la gare saint Charles, alors je m'y suis engoufré afin de dégoter un truc pour patienter.
D'ailleurs elle mérite le détour c'est une maison édition "l' Ecailler" 

Il y a la rencontre avec un livre, pris sur les conseils de l'éditeur - libraire, un homme quoi. 
- " Doker Noir "  de Sembene Ousmane.
C'est le premier polar d'un grand sénégalais qui par la suite à fait du cinéma, du grand si vous avez l'occasion de voir "Noire de ...."en ciné-club vous en conviendrait j'en suis sûre.

Le récit est simple direct, tranchant.
Il évoque une histoire autobiographique puisque les premières années de sa vie, venant du Sénégal il sera à l'image de son héros manoeuvre dans les chantiers puis Doker.

L'histoire retrace le parcours d'un jeune homme immigrés Diaw Falla, dans les Docks de Marseille. Mais il a un projet, un rêve réussir en tant qu'écrivain, c'est grâce à lui qu'il parvient à tenir, résister.
Les jours sont durs entre les hôtel meublés, le quotidien des misérables sans espoirs.
Le texte est dur puiqu'il tourne autours d'un procés pour homlicide, et celle d'une condamnation.
Alors que le livre fut éditer en 1956, je l'ai trouvé d'une actualité saisissante.
Ainsi le film On bosse ici ! on vit ici ! on reste ici ! 
Comment cela est il encore possible d'être encore dans des situations aussi complexe 60 ans aprés. Je croyais que nous avions évoluer, étions capable de vivre  avec nos différence
Je Vous laisse cet appel à la régularisation des sans papiers , c'est par là .


Je ne peux pas résister à l'envie de vous délivrer un extrait :

LA MERE

"Le visage en larme, son regard suivait le bateau qui venait de passer au large des Almadies - "Les Mamelles" - seuls points culminants du Sénégal, montagnes ridicules par leurs stérilités, moussues ici, dénudées là.
La savanes était bosselée de cactus parasites; les baobabs semblaient avoir été oubliés - comme des brindilles que laissent un balai - par la nature qui n'avait pas fait beaucoup de frais pour enrichir cette partie de l'Afrique.
Le paque bot fendait les flots ... "  

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