mercredi 26 septembre 2012

Géronimo, dans ma poitrine un nuage s'endort

J'aime prendre le temps des livres et des mots.
Un petit recueil de poésies d'un auteur de la région Ahmed Kalouaz.
L'édition "le bruit des autres"de 2005, donc encore une fois ce n'est pas la rentrée littéraire dont on nous rabat les oreilles.

C'est ainsi que nous rencontrons des livres, laisser sur une étagère dans une librairie. La canicule de l'été de ce mois d’août m'ayant poussé à trouver refuge dans un endroit dont je reparlerai ( le centre Européen de Poésie d'Avignon ) le " sais pas" CEPA pour ceux qui aiment les sigles.

Je vous présente donc un petit livre, riche. L'été est pourtant bien finit, mais le texte m'a pénétré, plusieurs semaines ont passé et l'impression est identique un texte vif, une écriture en prose claire sur un frère aux allures d'apache silencieux, modelé par une terre ingrate qui les nourrit sans vouloir d'eux, une terre qui n'apporte que solitude et désolation lorsqu'elle ne reconnaît ses fils.

Géronimo, est un cri lancé pour qu'on se dresse sur les maux des autres, refuser, puis le réel s'étouffe dans le silence et l'indifférence.

La critique n'étant pas mon fort je préfère partager un passage dés fois que l'envie vous pousse à vouloir le découvrir, à votre tour.  J'espère que l'auteur me pardonnera d'exposer ces mots.

 " ...Nous chantions c'est ce qu'il reste lorsqu'il ne reste rien.
   Deux pierres frottées l'une contre l'autre, deux silex cognés, une baguette contre un arbre, et cela donnait pour les silencieux le plus émouvant des chants guerrier. Dans les îles, les frères de Louis Degrés inventaient les refrains de résistance et de révoltes, parce que le silence te fait exploser te fait exploser le cœur, si tu laisses trop aller. 
  Quand le corps va se faire loque, il reste un sursaut de fierté, d'envie de vie qui soulève les bras et les montagnes. ...
Il y en a qui trouvent des fleurs sur le bord des chemins, d'autres l'amour sur une plage ou un écran, peu importe. Il y en a qui 'ouvrent à Dieu, à l'ombre du premier calvaire rencontré, de la plus humble chapelle venue.
Géronimo se révolte, cogne et se saigne au lieu de se signer . La colère c'est un cantique rentré donnant de la pluie comme la montagne pelée sur les murs de Saint Pierre. Il crie et parle, de lave sous la langue, des rochers incendiaires dans les poings. Il en crève, et en même temps a-t-il tort ? Les silencieux sont souvent lâches, laissant filer, laissant faire. Pendant des décennies son idole alla, traquant le Yankees ou le Mexicain, défendant pied à pied le moindre arpent de territoire. Quand il s'avoua vaincu, ce fut de vieillesse et de lassitude. La dignité c'est aussi de savoir s'effacer, quand les rides creusent les mains et les visages. ..."


Auteur KALOUAZ



mardi 24 janvier 2012

Les circassiens, hivernages ??

Les circassiens et les forains sont "les princes" d'un groupes très hétérogènes que l'administration nomme les "gens du voyages", titre employé lors de la mise en place de loi de 1990 visant à la mise en œuvre du "droit au logement" article n°28  sur les aires d'accueil des gens du voyage, puis renforcé dans une loi de 2000 relative à l'accueil et à l'habitat des Gens du Voyage appelé Loi Besson (Louis). Nous sommes passé d'une obligation morale, a une obligation effective d'accueil. L'objectif est de rendre possible «  une cohabitation harmonieuse de toutes les composante sur le territoire national et crée un équilibre satisfaisant entre le liberté constitutionnel d'aller et venir et le souci légitime des élus locaux d'éviter les installations illicites qui occasionnent des difficultés de co-existence avec les administrés. »(circulaire UHC/IUH1/12 relative à l'application de la loi 5 juillet 2000.) 
Le problème des circassiens c'est que de toute façon leurs équipages n'entrent pas dans les aires d'accueil des GDV prévue par la loi. En 2010, seule 30% des aires d'accueil des GDV étaient réalisées sur le territoire national, alors cette question est loin d'être close mais c'est un autre débat.  


La loi prévoit la création d'aire d'accueil, mais aussi d'aire de grand passage; Circulaire n° 2003-43/UHC/DU1/11 du 8 juillet 2003 relative aux grands rassemblements des gens du voyage : terrains de grands passages.Texte(s) source(s) : loi no 2000-614 du 5 juillet 2000. Cette réglementation permet d'adapter et de tenir compte du mode de vie des gens du voyage, chaque année dans le courant de l’été, des groupes de nomades vont se déplacer sur le territoire vers des lieux de grands rassemblements traditionnels. Ces groupes, constitués d’environ 50 à 200 caravanes, convergent vers les lieux de grands rassemblements en faisant de courtes étapes sur leur trajet (de quelques jours à une quinzaine de jours au maximum).

Les circassiens et les forains travaillent en été est remplissent nos places le temps d'une piste sous leurs chapiteau. Ils participent moins aux grands rassemblements religieux de l'été. L'expérience m'amène à dire qu'ils se réunissent en fin de saison estivales, puis se regroupent avec leurs équipages, c'est une période d'hivernage. Il y a plusieurs raison à cela pour la période des fêtes, ils organisent des "arbres de noël" souvent dans des salles ( entreprises, collectivités territoriales ...) ils n'ont donc pas toutes leurs ménageries. Le regroupement permet de pouvoir se répartir entre eux, au sein d'un groupe familiale élargis la garde des animaux et du matériel, pendant que les autres font leurs schow. Cette période est aussi un moment un peu creux, les familles du cirques mettent à profil ce temps pour faire les démarches de relance des demande d'autorisation de travail, faire les démarches de contrôle, d'entretien des véhicules, des réparations et de vérifications du matériel, procéder à l'inscription à l'école par correspondance, j'en passe. Une période d'hivernage, je ne vois pas vraiment comment être plus explicite.


La difficultés, c'est que les cirques, ont de plus en plus de mal à tourner. Du coup, les cirques tournent avec des équipages de plus en plus petits mais toujours en relations les uns avec les autres, faisant des alliances entre eux, dont j'avoue ne pas encore tout comprendre.
Les Circassiens rencontrés font part de difficultés réelles à travailler sur 500 demandes d'autorisation d'installations, ils n'en reçoivent que 1 à 5 de positive et ceux sur des périodes de plus en plus courtes. 
Cette situation les conduit à s'installer là ou ils peuvent quand ils ne parviennent plus à avoir de dates, en privilégiant les abords des grandes agglomérations ( Avignn , Nimes, toulouse...). Ils n'effectuent pas de demande pour l'hivernage, accès à terrains à prix modique,  en raison d'une anticipation de réponses négatives. Les terrains que certaines communes proposent sont ceux des parc des expositions, régi par des sociétés souvent privé avec une moyenne de 3000 €/ semaine juste l'installation, vous conviendrez avec moi, que c'est cher pour une période de transition, sans contrat.
Il n'existe pas de syndicats ou d'associations nationale regroupant l'ensemble des forains et circassiens, cette absence de fédération entre eux, ne leur permet pas de faire valoir les attentes et requêtes spécifiques de leur activités économiques. Ils n'ont d'ailleurs pas accès aux aides et crédits du spectacles vivants délivrés par les régions et la communauté européenne.

Alors quelle solutions avancées, face à cette problématique complexe. Je crois qu'il est nécessaire de permettre à ces activité de retrouver leurs places au sein des espaces publics. Les places des marchés forains, fêtes votives sont des lieux de vie de villes et villages. Ils formaient des lieux de réunions des groupes et de croisements de la société. Ils permettaient, consolider "un vivre ensemble" qui à l'époque n'avait pas besoin d'être verbalisé tellement il était évident.
Certes, les mairies fassent à la hausse de demande immobilières ont transformés les places publiques en parking, voir en centre commerciaux détruisant ces lieux d'énergies et d'échanges, il est tend d'exiger des changements au profit de tous.
La question que pose la présence des circassiens est une autre façon d'envisager les rapports à l'urbanisme, à la gestion des espaces libre et public. 
C'est un suicide de la société de ne pas trouver des moyens de l'expression libre, notamment du cirque et du divertissement au sein même des espaces, car ils sont les réceptacle des rêves et des frustrations de la société, nous avons besoins viscéral de clowns, de spectacles qui embellissent l'espace public, les habitants.
Cette démarche de susciter l'envie de la piste, de l'échanges du marchés de proximité devrait à mon avis être explorer, saisie par les élus locaux. 
Je me demande si nous organisions des cirques et fêtes foraines régulièrement dans les quartiers si les gens n'iraint pas mieux ??? en tout cas c'est à essayer !